Fonctionnement

Placées au sommet du mât, les pales de l’éolienne – généralement au nombre de trois – captent l’énergie du vent et la transmettent au moyeu du rotor. Ce dernier entraîne un générateur situé dans la nacelle. C’est ainsi que l’énergie du vent est convertie en électricité. Le niveau de tension va ensuite devoir être augmenté en moyenne tension (MT) pour que l’électricité puisse être transportée de manière optimale dans le réseau du parc. Ce changement est réalisé grâce à un transformateur, situé dans le mât de chaque éolienne. Dans un second temps, le niveau de tension est à nouveau relevé, via un poste de transformation, afin d’être injecté dans le réseau de distribution haute tension (HT).

Fiche technique

Constructeur : ENERCON

  • Puissance d’une éolienne : 2'300 kW
  • Matériel : socle en béton, mât (béton préfabriqué + acier), et résine époxy (pales)
  • Hauteur du moyeu : 98.4 m
  • Diamètre du rotor : 82 m
  • Hauteur totale en bout de pale : 139 m
  • Vitesse de vent de démarrage : 9 km/h
  • Vitesse de vent de coupure : 100 km/h
  • Durée d’exploitation : env. 25 ans
  • Raccordement électrique souterrain
  • Pales : équipées d'un peigne de bord de fuite pour atténuer le niveau sonore, ainsi que d’un système de dégivrage pour prévenir tout danger lié à la formation de glace en hiver

Ces éoliennes bénéficient du meilleur classement au niveau mondial pour leur fiabilité. Elles s’arrêtent par mesure de sécurité dès que la vitesse du vent atteint 100 km/h et sont aussi dotées de pales chauffantes qui minimisent les risques de projection de glace.

Savez-vous que

  • Outre le fait que l’éolien produit majoritairement entre octobre et mars, les turbines ont l’avantage de tourner nuit et jour du moment qu’il y a un vent d’une vitesse minimale de 9 km/h.
  • L’énergie éolienne fait partie des principaux piliers de la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération et a pour but de favoriser son indépendance aux importations tout en respectant ses objectifs climatiques.
  • Les éoliennes terrestres ou on shore produisent de l’électricité 80% du temps.
  • Le plus gros de la production a lieu entre octobre et mars, lorsque les vents sont plus forts.
  • En 2024, année de rodage et d’observation, les éoliennes de Sainte-Croix ont tourné 67% du temps.
  • Le toit de la nacelle est équipé d’un anémomètre permettant de mesurer la direction et la vitesse du vent. L’éolienne peut ainsi en permanence adapter l’orientation des pales et leur inclinaison afin d’être en prise avec la direction et la force du vent.
  • De même que chaque pale contient un chauffage. Ainsi, lorsqu’il y a du givre sur les pales, celles-ci s’arrêtent automatiquement, le corps de chauffe s’enclenche et une fois le tout dégivré, la machine peut se remettre à tourner.
  • En hiver, lors d’épisodes de givre, si les éoliennes continuent à tourner, des risques de projection sont possibles. De même que juste sous la machine, des chutes de glace d’une hauteur allant jusqu’à 100m peuvent être impactantes et dangereuses. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas rester sous la machine, encore moins s’y installer pour un pique-nique ! Les chemins de randonnée sont d’ailleurs déviés en hiver afin de contourner les zones d’impact potentiel.
  • Chaque machine fonctionne de manière autonome. En cas de panne, un premier diagnostic est posé à distance, puis, si nécessaire, une équipe de maintenance est mobilisée sur site.
  • Malgré le vent, il peut arriver que l’une ou l’autre des éoliennes au sein d’un même parc ne tourne pas. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela :
    • Période de givrage, arrêt automatique le temps de faire fondre la glace et ainsi protéger les randonneurs d’éventuelles projections de glace.
    • Ces arrêts permettent de favoriser le passage des chauves-souris, la nuit,
    • Lors des pics migratoires des oiseaux au printemps et en automne, dans le but d’éviter un impact.
    • Selon l’ensoleillement, les effets stroboscopiques de l’ombre projetée peuvent gêner les riverains.
    • Vent pas assez fort (< 9km/h) ou au contraire, trop fort (> 100 km/h). L’arrêt se fait par mesure de sécurité.
  • Le raccordement des 6 éoliennes au réseau électrique a nécessité l’installation de 11 km de câble MT (moyenne tension) et de fibre optique.
  • La taille des machines (hauteur de 98m) doit permettre de réduire l’effet des turbulences au-dessus de la forêt tout en limitant l’impact visuel.
  • La décision de la hauteur des machines est le résultat d’un accord entre vents laminaires (turbulences induites par le sol et les arbres) et limitation de l’impact visuel et paysager.
  • L’emplacement des machines est le fruit d’un compromis entre l’intensité du vent, la topographie et les pentes du site, la proximité de la forêt, l’accessibilité pour les convois spéciaux et la distance des habitations. Les emplacements sont ensuite validés par l’armée, MétéoSuisse et l’Office fédéral de l’aviation civile.
  • Le réseau routier nécessaire au projet depuis le centre de Sainte-Croix au parc fait un peu plus de 6 km. Or, seuls 640m de nouveaux tronçons ont dû être créés. Les autres, préexistants, ont été renouvelés, renforcés et élargis dans le cadre du projet.
  • Les troncs des arbres abattus ont été broyés sur place pour en faire de l’humus forestier en lisière de forêt.
  • Les pales sont équipées de peignes qui servent à atténuer le bruit. Ces peignes sont inspirés de la nature, des ailes des oiseaux de proie, afin de pouvoir chasser sans être entendus lors de l’attaque. Le saviez-vous ?
  • Chaque éolienne a nécessité 35 convois dont 18 dits « exceptionnels » (hors gabarit routier légal).
  • Les voies de circulation, élargies pour le chantier, ont été rendues à leur dimension originale.
  • Le rotor, ou la nacelle, est accessible par une échelle, mais il faut 20 minutes à une personne en bonne condition physique pour monter jusqu’au sommet de l’éolienne, à 98m. Il y a aussi un petit monte-charge qui permet, en 4 minutes, d’accéder tout en haut du mât.
  • En fin de vie du parc, si celui-ci devait être démonté, l’impact sur le paysage ou sur la nature serait minime puisque les composants des éoliennes, constitués principalement de béton, d’acier, de cuivre et d’autres matériaux pourront en majeure partie (90% selon Suisse Eole) être recyclés.
  • 19'000 tonnes de matériaux d’excavation et de roche ont été concassées sur site pour la réalisation des plateformes ou la construction des routes d’accès.
  • En Suisse, la construction de parcs éoliens est soumise à de hautes exigences afin de respecter la nature, le paysage et les riverains.
  • La source d’énergie éolienne est le mode de production le plus écologique à côté de l’énergie hydraulique. Sur l’ensemble de son cycle de vie (fabrication, installation, exploitation, démantèlement), l’éolien émet très peu de CO₂ comparé aux énergies fossiles. Contrairement aux centrales thermiques, l’éolien ne rejette ni particules fines, ni polluants chimiques, l’impact sur les milieux naturels est donc limité. Le vent est une ressource naturelle gratuite. Les éoliennes occupent peu d’espace au sol, permettant souvent une cohabitation avec des activités agricoles. Les composants sont conçus pour être recyclés ou réutilisés.
  • La quantité de bois coupé pour les besoins du projet représente 3% du bois coupé annuellement sur la commune de Sainte-Croix (250m3 vs env. 7 000 m3)